Portes (joints et équipement)

Juillet-août 2010

Lorsque nous avions acheté la 203 celle-ci n'avait aucun joint de porte. Elle était vendue avec du joint au mètre neuf de quoi faire deux portières.

Le premier problème a été de démonter les portes. Surtout de défaire la goupille de maintien des portes mais sans oublier de défaire la goupille de maintien du ressort de porte. La voiture ayant été apparemment peinte toute montée, le goupilles étaient recouverte de peinture. Pour des dégoupiller j'ai commencé en tapant au marteau sur celles-ci. Mais pour être sûr de ne pas les abîmer j'avais inséré un petit marteau au contact de la goupille et je tapais sur celui-ci. Une fois que la goupille a commencé à bouger, il suffisait de l'aider en actionnant les deux portes pendant les coups de marteau (c'est sûr il vaut mieux être à plusieurs). La goupille ayant déjà bien bougé il suffisait de finir au chasse goupille pour l'extraire. Il est évident que pour l'extraction et la remise en place des portes être à deux ou trois (merci Isabelle et aux "enfants") aide beaucoup et préserve le matériel.

J'ai donc commencé par la portière conducteur.En y regardant de plus près je trouvais dommage d'installer les joints neufs sur une carrosserie un peu oxydée. Donc j'ai enlevé la garniture de porte et ai décapé toute la carrosserie avant de faire une couche apprêt époxydique puis une couche de peinture polyuréhane (*).

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Ayant bien travaillé sur la porte conducteur j'ai entrepris le même travail sur les trois autres portes. Mais tant qu'à faire j'ai poussé le vice un peu plus loin car j'ai vraiment mis à nu les portes.

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Décapage de la carrosserie (surtout les bas de portes) et des éléments de finition (encadrements intérieur et extérieur). L'intérieur des portes et les encadrements intérieurs seront donc décapés, apprêter et peint à la laque.

J'en ai aussi profité pour changer les joints de coulisses (taille 10x12 mm au niveau des déflecteurs). Mais aux niveau des coulisses ces joints n'étaient pas assez larges (il faut à priori des 12x14 mm). Comme les miens étaient encore en très bon état, je les ai laissés. J'ai vite appris à démonter le déflecteur (il y a une vis en haut sous le joint de coulisse de la fenêtre et une vis en bas dans le déflecteur (entre le loquet et le montant vertical).

Mais la plus grosse surprise était au niveau de la ferrure support de vitre (9214-05 référence du catalogue des pièces détachées). Celle de la porte avant droite était complètement "bouffée" par la rouille. Ayant 6 portes dans mon stock de pièces, j'ai entrepris de démonter celles qui possédait encore ces ferrures pour choisir la moins rouillée. Car il est évident que c'est la pièce qui doit pourrir le plus vite puisqu'elle collecte l'humidité et que celle-ci stagne. Démontage avec précaution de façon à ne pas casser le vitrage, le caoutchouc étant quasi collé à la vitre, et récupération du "morceau de ferraille" complètement rongé. J'ai choisi celui qui était le moins corrodé pour le décaper (**).

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Le plus dur a été de le réinstaller. Je n'ai pas trouvé d'autre moyen que de ré-insérer le vitrage dans la porte, installer le mécanisme de lève vitre, et après avoir noté la position longitudinale (qui permet de l'insérer dans le mécanisme lève vitre) de la ferrure d'y insérer le vitrage avec le caoutchouc de maintien (qui en l'occurrence était un morceau de chambre à air découpé à la dimension voulue). Tout cela se déroulant dans la portière. .Et là j'ai eu de gros doutes. Car soit j'arrivais à bien mettre le vitrage dans la ferrure mais lors des essais dès que le vitrage bloquait un tant soit peu celui-ci s'échappait de la ferrure. Et si je resserrais le pincement de la ferrure je n'arrivais plus à y mettre le vitrage. Donc je suis revenu à la solution d'un vitrage insérable mais j'ai badigeonné le caoutchouc et le vitrage de colle araldite pour que tout tienne en place.

Était-ce parce que j'avais déjà remonté les caches intérieur (peint) et extérieur (chromé) avant de réinstaller le vitrage (la ferrure ne passait pas entre ceux-ci) que je pouvais pas monter la ferrure sur le vitrage avant de déposer le tout sur la portières ? Peut-être que si ceux-ci n'étaient pas montés, la ferrure passait dans l'espace et cela aurait permis d'installer la ferrure sur le vitrage plus aisément qu'à l'intérieur de la porte. L'expérience aidant la prochaine fois que j'aurais une ferrure à changer je testerai. Resterait le problème de l'insertion du mécanisme de lève vitre dans la ferrure....

Tant qu'à refaire les portes, j'ai aussi entrepris de décaper les mécanisme de blocages des portes (ressorts, caoutchouc, ...). Les pièces non visibles - lèves vitres, serrures - des portes ont été décapées et passées au Rustol®.

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Un fois tout traité et repeint, il ne restait plus qu'à le remonter....

J'en ai profité pour rajouter les poignées de tirage (sangles). La voiture n'en avait pas quand nous l'avions acheté, et j'en ai trouvé 2 neuves sur eBay. J'ai aussi rajouté un enjoliveur d'encadrement du bouton de verrouillage de porte qui manquait (merci le stock de pièces). Un autre point dur a été de remettre en place les garnitures de portes. Celles-ci ont été réalisées avec du contreplaqué de 5 mm qui en l'occurrence s'avère un peu trop épais et la remise en place des goupilles de poignées de portes et le lève-vitres a été difficile : une coupelle n'a pas résisté aux efforts demandés.

Il ne restait plus qu'à coller les joints. Ce fut une partie de plaisir. Tout a été faite avec un pot de néoprène liquide Pattex (à prise rapide). Pré-encollage du montant et du joint au pinceau et application du joint soigneusement le long la portière.

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Il ne restait plus qu'à remonter les portes....

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(*) Comme pour le réservoir sur lequel je m'était fait la main mon fournisseur de peinture est Coloraid (apprêt époxydique 2100 + laque 6250)

(**) A force de d'expérience, j'ai ma "technique" de décapage : sur ma perceuse à colonne je décape sévèrement avec un hérisson en polyamide rouge (c'est plus fort que le hérisson en fil d'acier) et pour les pièces visibles je fini avec du polyamide bleu pour quasi polir.... Le problème que j'ai rencontré avec le polyamide est que je trouve qu'il s'encrasse plus facilement que le fil d'acier, aussi je n'hésite pas à décaper "chimiquement" à l'acétone les parties pouvant être recouvertes de blackson ou autre dépôt (trempage ou nettoyage au chiffon).